Léon-Augustin Lhermitte

Léon-Augustin Lhermitte (1844-1925), Le Pêcheur, fin de journée, 1917, pastel, 44 x 53 cm. Estimation : 15 000/20 000 euros Barbizon, dimanche 1er juin. Deburaux Aponem SVV. M. Rodrigue. Léon-Augustin Lhermitte est, avec Bastien Lepage, l’un des chantres de la peinture paysanne – en témoignent ses nombreux tableaux consacrés aux travaux des champs. La Paye des moissonneurs, vedette du salon de 1882 achetée par l’État le jour de l’ouverture, est conservée au musée d’Orsay. L’institution parisienne possède également un pastel représentant deux baigneuses au bord d’un étang, dont la composition est sensiblement identique à notre feuille, datée de 1917. L’artiste consacrera plusieurs paysages à la Marne en reprenant cette perspective. Précisons encore que notre Pêcheur provient de la famille de l’artiste et a fait partie de la fameuse exposition des pastels de Lhermitte chez Allard, en mars 1920. C’est aussi un bel exemple des recherches sur la transparence, le rapport entre le ciel et l’eau, menées par le peintre à cette époque ; on y perçoit les leçons de Corot. Léon-Augustin Lhermitte reste incontestablement l’un des grands pastellistes de son temps. Il a préféré ce médium à la peinture à l’huile, privilégiant la délicatesse de la matière pour mieux saisir les nuances de la nature et de la lumière. Une oeuvre que les amateurs savent apprécier. En juin dernier, au Raincy, La Moisson, un pastel, était adjugée 57 400 euros frais compris. Gazette de l'Hôtel Drouot n° 21 du 30 mai 2008, page 79